31.8.05

Mouettes au coucher, Tcheckhov au pied levé


"Dans l'œuvre de Tchekhov passe un cortège d'esclaves, esclaves de leurs amours, de leur bêtise, de leur paresse ou avidité de bien-être, esclaves d'une peur obscure de la vie, vaguement troublés, remplissant leur existence de discours décousus sur l'avenir, parce qu'ils sentent qu'il n'y a pas de place pour eux dans le présent. Parfois, au cœur de cette masse grise retentit un coup de feu: c'est Ivanov ou Treplev qui a compris ce qu'il avait à faire: mourir. Certains forment de jolis rêves sur la beauté de la vie dans deux cents ans, mais personne ne se pose cette simple question: qui donc la rendra belle, si nous nous bornons à rêver? À côté de cette foule grise et ennuyée d'êtres impuissants, est passé un homme grand, intelligent, attentif. Il a jeté un regard sur ces mornes habitants de sa patrie et, déchiré de désespoir, sur un ton de doux mais profond reproche, il a dit avec un triste sourire, d'une belle voix sincère: "Que vous vivez mal, messieurs !""
Maxime Gorki

l'autre blog de balidar n'existe plus


j'ai confié le contenu "de tout un rien" (que j'avais déjà mis en veilleuse) à ces braves dames qui l'ont porté à l'imprimerie. Il sortira bientôt sous les presses de confesse, un bel ouvrage, ma foi!

la fée électricité


en revenant de St Gilles par la petite route peu empruntée, regardant l'infini, j'écoutais sur France Culture une émission qui parlait du "mal".
Il était dit que l'homme souffre de trois maux essentiels:
- celui lié aux tumultes orchestrés par la nature (ouragans, tornades, tremblements de terre etc)
- celui lié à la méchanceté des êtres humains (tyrans, guerriers, emmerdeurs etc)
Mais de ces deux maux là l'homme peut s'accomoder, car il peut les comprendre.
Le troisième mal, le plus tenace (celui dont on crèvera tous) c'est celui qui caractérise notre époque: assister sans pouvoir réagir à l'effondrement de notre environnement, tout en sachant que nous en sommes responsables, et savoir que nous allons à la catastrophe sans nous y opposer. Bref laisser faire, continuer à consommer du plastique, à mettre de l'essence dans les 4X4, tout en sachant bien que c'est dégueulasse, mais le faire...bref encore contempler le monde qui s'effondre sur nous-mêmes.
Bon ben voilà, sur ce site, je tente de m'opposer à ce mal qui ronge l'humanité. Peine perdue, des méchants ordinaires tentent de faire taire les commentaires. Peine perdue, ce que j'écris ici sera publié sur du papier (recyclé)))).

à la catalane


la porte s'ouvre sur un trésor

Nuria


la vierge catalane à St Gilles
la copie de l'original
une merveille en bois

une cathédrale?


non, une gare
à Nîmes nous fûmes

rid'eau de gare


les belles histoires commencent et finissent toujours dans une gare, comme dans un roman...

dernier jour avant septembre


dans les travées, le marchand de sable est passé, la plage va pouvoir refermer ses volets et les oiseaux s'envoler

faut-il que balidar soit un homme?

pour que les rapaces se taisent?
pourquoi Perhaps a-t-elle fermé son blog?
pourquoi une femme qui dit sa vie
serait-elle condamnée à se taire?
pourquoi le voile est-il encore de mise?
pourquoi
pourquoi
pourquoi
croâ croâ font les corbeaux
jusqu'à leur tombeau

30.8.05

la libellule du soir


alors que le soleil malin
avant de se coucher sur la terre
se love entre ses seins
une libellule danse au dessus des champs de riz
avec une araignée pour compagnie
que voulez-vous c'est la nature!
et le fait accompli
car voyez-vous tout ce monde-là réuni sur la photo
en déclenchant, je ne l'avais point vu
tant j'étais éblouie...

Ah Vignon je te quitte


je te quitte sans regret après que tu m'en aies fait baver,
d'ailleurs t'ai-je seulement habité?
bref, je te quitte
sur un bon compromis

(lire ce texte sur le ton théâtral qui lui convient...)

coté cour et coté jardin



Avignon...

l'homme en bleu


inquiétant! il cherche les trésors de la mer

croisés


27.8.05

rouge nuit


féerie saintoise à la bodega

soir bateau


eau mon miroir

Clint


au Kalhua,
Clint est là

Bill


en passant
me fait honneur
Dame!

mon pied


botte cheval
et Salsa
de l'hiver retrouvé

croix de vie


chaîne d'or
mèche blonde
en douceur
et en bataille

Henri Michaux au tableau


d'honneur
des maîtres nageurs
désespère
les baigneurs

reve de vacanciers


absents à eux-mêmes

sans splatch


plongeon du soleil dans la mer

ou sont passés les épis?


et les nageurs?
d'abord!

par ce matin gris


dans l'arbre mort
les tourterelles
lui parlaient

thé et café


brune ou blonde
de quoi fumer

l'étang des Launes


le temps d'un soir

le bar des temps