31.7.05

Mireille





et de citer en français l'extrait d'un des nombreux poèmes qu'écrivit Mistral, l'amoureux provençal...

"Toi qui rayonnes , manifeste ,
dans son histoire et dans sa langue ;
quand les barons picards , allemands , bourguignons ,
pressaient Toulouse et Beaucaire ,
toi qui enflammas de partout
contre les noirs chevaucheurs
les hommes de Marseille et les fils d'Avignon"

à la gloire de Mistral



Dans les félibres, Mistral a longuement parlé de la terre provençale et des femmes, dont Mireille, "Miréio" (Marie), qu'il associait à l'image de la vierge. Le "félibrige", groupe qu'il avait créé avec d'autres poètes et écrivains de la langue provençale, recherchait les mots et en inventait. Le félibre serait celui qui rend libre...libre d'écrire et de poétiser chaque moment de la vie...

à l'ombre les damoiselles




roucoulent les tourterelles, les belles, les jeunes filles, les femmes, la féminité totale...

Nacioun Gardian




Avait lieu en ce dernier dimanche du mois de juillet, la traditionnelle cérémonie du "Festo Vierginenco" aux Saintes Maries de la Mer. Arlésiennes en costumes, "abrivado" dans les rues, bénédiction des taureaux et chevaux aux arènes, défilé de gardians et rondes de jeunes-filles. A l'honneur dans les mémoires: le Marquis Folco de Baroncelli, le poète Frédéric Mistral, et Mireille, la gloire de la Camargue sous le soleil vibrant hommage!

dans le rouge


Mon Papillon est toujours dans le rouge!

ô mon bateau


tou é le plou bo des batos

30.7.05

mèche rose



au réveil tardif, à peine éclose, rosette en bretelle se fait une crêpe dentelle

la feuille d'or


dort dans son berceau de toile, dans ses voiles, ses nimbes claires, entre ciel et terre, elle vole

les roses et le couteau


reposent en paix sur la nappe du petit-déjeûner

une femme avec une femme


Patricia et Marijane, dont on dit que c'est "sur la littérature" qu'après s'être écharpées, elles se réconcilient. Patricia Highsmith, je l'ai dévorée, comme son Monsieur Ripley qu'elle a souvent croqué. Marianne me dit que même morte, encore elle écrit, Marijane, son amie, son coup de foudre, sa vie...

les petits chats


du matin
à peine effrayés
par l'entonnoir du jardin

les petites chausses de la vie


"customisées" comme elle dit

28.7.05

une bouteille à la mer...



sur mon coeur
incrustée

d'autres survivants



sur la plage Est abandonnée
au soleil de tous les étés...

uranium et thorium: le sable noir


Je ne vais plus souvent mettre mes pieds dans le sable noir de la Plage Est. Les photos qui suivent témoignent de l'état de cette plage, aux Saintes Maries de la Mer. Cette plage qui conduit au phare de la Gachole, et plus loin, jusqu'à Beauduc, dernière citadelle de cabanes aujourd'hui menacées, par les bulldozers écrasées sur décision préfectorale.
La plage Est est une longue bordure de sable, plage sauvage, plage nauffrage d'un sable noir dont on ignore la provenance, mais qui est, aux dires de ceux qui en ont fait les analyses, hautement radioactif.( Voir l'article en cliquant sur le titre).
Il y a dix ans, il y avait beaucoup moins de sable de noir que maintenant. Les photos ont été prises ce matin, dans un univers de fin de monde. Même si la mer est douce et les bateaux pêchent au large, on hésite à marcher sur cette plage, qui est pourtant une des plus belles de la côte sauvage, où la coccinelle meurt...

la beauté désespérée






les derniers survivants



quittent la terre ferme
passage obligé
pour une autre randonnée

le cycliste


torse nu et bronzé, bien sur selle callé, immortalise l'instant, stoppe le mouvement, la belle envolée

la colombe


va quérir au bac du Sauvage les passagers traversés

27.7.05

le rosé de Rose


ainsi s'expose en robe du soir

dans la lumière et l'ombre

l'autre ombre


l'équerre, l'épure dans le matin d'azur

la belle mer

danseuse en état de narcose sur mère et père..

Tandis que je nageais dans la grande bleue, une petite fille collée à son père comme une moule à son rocher, demanda à son papa: "c'est quelle mer ici?". Le père lui répondit: "la mère Nature"

un cow-boy littéraire


traînait dans un cimetière
de livres

Van Gogh rit


de voir des gamineries
et ses pâles copies
à même le sol
foutues